RP ~ APOCALYPTICAL WONDERLAND
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Chapitre 1 :
Retrouvailles Post-Apocalyptiques
Avec : Folle , Alaska , Zéro , Labrysa et Thackery
Folle : * J'avais perdu connaissance car j'avais également perdu beaucoup de sang après que des vampires aient décidé de faire de moi leur quatre heure. Heureusement, le Chapelier m'avait arraché à leurs griffes pour nous sauver. Depuis, nous vivions reclus dans des cachettes qui changeaient régulièrement. Le Chapelier avait assuré mes soins, notre abri et notre nourriture pendant des mois, le temps pour moi de laisser mon corps encaisser le poison qui me torturait.
Et puis je me suis éveillée, mes crocs avaient encore poussé et j'avais l'irrésistible envie de mordouiller tout ce qui bougeait. Le Chapelier ajouta donc le sang de quelques petits animaux dans mon thé habituel et la soif se calma. Je lui devais énormément, lui qui faisait face au malheur avec bravoure. Mais petit à petit, il s'est éteint. Il a cessé de briller. Nous ne quittions plus notre terrier, dernier refuge trouvé sur notre route de rescapés. Il ne parlait plus, ne souriait plus...Et puis un jour, il a cessé de sortir, cessé de se nourrir, cessé de dormir. Il restait assis, blotti dans un coin, à fixer le vide. Je commençais tout juste à reprendre un peu de forces. Mais sans manger, je ne ferai pas long feu...et hors de question pour moi de vider mon sauveur de son précieux sang.
Je prenais donc une cuillère rescapée de notre service à thé et versais dessus quelques gouttes de "Drink me" histoire de la rendre plus grande. Puis, je l'aiguisais à l'aide de mes crocs. Lorsqu'elle fut aussi tranchante qu'un sabre, je sortis du terrier affronter ce Wonderland dont je n'avais plus foulé le sol depuis des mois. Les monstres se ruèrent sur moi. Erreur. Je m'abreuvais de leur sang qui pleuvait autour de moi, puis directement à la source en suçottant les bouts de corps qui restaient. Me revint alors à l'esprit que, depuis le fameux jour où ces saloperies ont débarqué, je n'avais plus eu de nouvelle de mon fiancé, le Lièvre de Mars... Cela m'attrista au point que je balançais des morceaux de monstres au loin, histoire de passer ma colère. Et puis, le coeur serré, j'en empilais quelques uns et les redescendais dans le terrier. Puis je remontais et cueuillais des baies et tout ce qui me semblait commestible. Ensuite, je m'improvisais cuisinière, préparant un carpachio de zombie sur son lit de fruits des bois et d'herbes des plaines. Je portais l'assiette au Chapelier et l'obligeais à manger. Il ne lutta meme pas, mais après avoir manqué de s'étouffer, je fus contrainte de lui macher la nourriture avant de lui donner en toutes petites quantités. Lorsqu'il eut fini, j'essuyais sa bouche avec un coin de ma robe et embrassais ses lèvres gercées. Pas de réaction. Je me roulais donc en boule pour dormir, mais l'angoisse m'en empêchait. Je sortis donc du terrier et me plaçais en sentinelle sur un rocher qui dominait les environs. Ma truffe remuait dans le vent, cherchant une odeur qui me serait familière. Mais rien. Alors je m'asseyais là pour attendre, ma cuillère entre mes doigts, prête à en découdre avec le premier machin plein de dents qui oserait me prendre pour un goûter...*
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Alaska : *Alaska a eu de grosses montées de fièvre depuis sa morsure à la main, qui lui avait laissé une cicatrice assez voyante qu'elle cachait toujours en tirant sur sa manche. Ce jour là, Alaska sortait du royaume blanc pour s'approvisionner, elle sortit en toute prudence, et prit à travers bois dans l’espérance de tomber rapidement sur un autre village, mais aussi sur d'autres survivants. Voilà qu'Alaska se découvrit une passion enfouie dans le domaine de la chasse, silencieuse, des gestes fluides et rapides.
Bref, voilà quelques jours qu'Alaska n'était pas retournée près du royaume blanc, ce qui lui a coûté de passer quelques nuits dehors, en proie à ces bêtes qui rodent dans les bois, mais la jeune femme cherchait âme qui vive, qu'elle retrouve ne serait-ce cette lueur en elle, de ne pas se battre en vain, qu'elle n'est pas la seule à avoir survécu...
Cela faisait une semaine qu'elle n'avait pas remis les pieds dans le royaume blanc, mais suite à une discussion entre elle et ….elle même, eh bien, elle a pris la décision de rentrer. Elle a eu à faire à quelques monstres dont quelques hordes, mais rien de bien exaltant, Alaska s'ennuyait au fur et à mesure du temps, on ne peut pas interagir avec les monstres, mais bon cela viendra avec le temps.
Alaska était retournée dans le domaine blanc, et celle-ci s'était accoutumée au silence, si on peut encore appeler cela le silence, mais ceci est une autre histoire. Alaska était assise en plein milieu du grand salon où, autrefois, les convives remplissaient cette pièce immense. La pièce était désormais vide, Alaska avait installé une chaise en plein milieu de la salle sur un tapis rouge, toute les baies-vitrées étaient barricadées de tissus et de planches. Elle avait rempli des bocaux de lucioles, qu'elle avait capturé près du lac pour l'éclairer. Ala lumière vacillante des lucioles, on pouvait apercevoir que les murs étaient tous, sans exception, recouverts de livres. La jeune femme avait fait des murs en pans de livres, elle les avaient empilé et entassé, et chaque soir elle en prenait un pour le lire. Mais depuis quelque jours, Alaska s'était arrêtée sur un livre, elle n'arrêtait pas de le lire, encore et encore, le livre l'obsédait, comme s'il détenait la clef de quelque chose. Elle soupira tout en gardant les yeux rivés sur le livre en se mit à lire à haute voix : *
« Il fut boulversé par la révélation éblouissante que la course folle entre sa maladie et ses rêves touchait en cet instant même à sa fin. Le reste n'était que ténèbres.
-Nom de Dieu, soupira-t-il. Comment sortir de ce labyrinthe ? »
* Alaska releva les yeux du livre et se surprit à se parler à elle même encore une fois.*
- Qu'est ce que c'est le Labyrinthe..? Il est mort ou vivant ? À quoi essaie-t-il d'échapper ? Au monde ou à sa fin ?
* Elle prit quelques notes sur un bout de papier et finit par s'endormir. Le lendemain la jeune femme se trouve comme tous les matins, devant une des baies-vitrées, à tirer sur sur le tissu qui voilait la vue, pour observer dehors, mais ils sont toujours là, à errer dehors telles des âmes perdues en quête de sang pour survivre, et répondre à leurs pulsions sanguinaires. La jeune fille lâcha un soupir tout en contemplant la scène.*
- Comment sortir de ce Labyrinthe ??
* Elle tourna les talons et prit la direction de la sortie, elle attrapa son arc où elle passa la tête à l'intérieur, elle attrapa des flèches et les mit dans un support prévu à cet effet et prit une poignée de couteaux qu'elle rangea dans des étuis, à différents endroits sur elle. Elle ouvrit la porte et sortit à toute allure et s'engouffra dans le monde des terreurs. Elle prit la direction des bois, le soleil n'était pas encore tout à fait levé, l'obscurité régnait encore, mais la jeune femme s'en moquait, elle n'était plus à ça près, elle s'enfonça dans l'obscurité des bois, et on put l'entendre hurler : *
- EST CE QU'IL Y A QUELQU'UN DANS CE PUTAIN DE MONDE !!! OU Y'A QUE DES PUTAINS DE MORTS !!!!???!!!
* La jeune femme se fit vite entourer par une horde de ses choses, mais elle s'en moquait... *
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Zéro : * Par réflexe, j'avais arraché le pauvre Loir des griffes sanguinaires de ces vampires qui la traitaient comme un succulent repas. Elle faisait peine à voir...la gorge en lambeaux, la chair arrachée sauvagement et tout ce sang qui quittait son si petit corps... Je la serrais tout contre mon coeur en m'enfuyant de mon cher domaine, criant à tous ceux que je croisais d'en faire autant. Dans la panique, je fus séparé de mon bon ami, Thackery, le Lièvre de Mars. Mais je n'eus pas le temps de me lamenter là-dessus. Les monstres nous poursuivaient, affamés et dangereusement armés. Jusqu'à ce jour, j'ignorais mes talents de coureur Marathonien, mais je réussi à garder une bonne allure pendant plusieurs heures, semant progressivement ces ventres-à-pattes-sans-cerveau. La Peur donne des ailes paraît-il. Épuisé, je finis par m'arrêter, plié en deux, cherchant mon souffle.
Je fis état de la situation : merdique.
Il nous fallait un abri sûr. Mon pauvre petit compagnon était blotti en boule sanglante contre moi. La vie la quittait lentement, je pouvais le sentir. Alors je me mis en quête d'une bonne cachette pour nous. Croisant une rivière, je buvais de tout mon saoûl, lavant ensuite les plaies du Loir qui ne sortit même pas de son inconscience d'agonie. J'enlevais ma redingotte pour enrouler Folle dedans et jetais ma chemise imbibée de sang dans des buissons, histoire que l'odeur frène d'éventuels prédateurs. Torse-nu, ma douce amie chaudement pressée dans mon habit, portée contre mon coeur, je marchais d'un bon pas malgré les tiraillements de mes muscles insatisfaits par tant d'efforts. C'est alors que j'en trouvais un.
Un Arbre-Cachette. Il n'y en avait presque plus au Wonderland, une vingtaine tout au plus, répartis un peu partout. Je le reconnus sans peine grâce à ses feuilles en forme de trèfles mauves et son large tronc noir. J'en caressais l'écorce rude, couverte de piquants, pour trouver à tâtons le noeud qui ouvrait le tronc. Bingo ! Mon doigt s'enfonça dans un creux et tout un pan d'écorce se déplaça, laissant une ouverture béante assez large pour que j'entre en ne baissant que la tête. Sitôt à l'intérieur, sitôt la porte naturelle se referma. Dans l'Arbre, une douce lumière phosphorescente tombait d'en-haut. Je me retrouvais face à un escalier creusé à même l'arbre. Je le montais rapidement pour atteindre le premier palier. Là, un bassin d'eau clair, gorgé de poissons, glougloutait joyeusement, avec tout autour plusieurs buissons à baies et quelques petits gibiers. Il y avait même - Ô Joie ! - un plan de thé vert ! Je montais encore l'escalier jusqu'au palier suivant. Il y avait là plusieurs nids constitués de feuilles, de différentes tailles et profondeurs. Je couchais Folle dans l'un d'eux, toujours enroulée dans ma redingotte qui avait pris une teinte rouge alarmante. Je redescendis les marches quatre à quatre pour lui préparer un repas sommaire avec les ressources de l'arbre. Ressources précieuses certes, mais qui, je le savais, ne dureraient pas longtemps.
Ainsi commença mon long combat pour notre survie. Une fois les ressources de l'Arbre-Cachette épuisées, je programmais notre départ, cherchant un nouveau refuge provisoire. Au cours d'une de mes nombreuses batailles contre les monstres, je me découvris un talent qui m'amusa fortement. Pour cela, il me suffisait d'un peu de thé, mais à ma recette. C'est arrivé un soir. Le Loir dormait toujours, près de moi, et je sirotais mon thé, amélioré à ma manière avec les maigres ressources de Dame Nature du Wonderland. Soudain, une horde de Loups-Garous surgit, nous encerclant. De surprise, je crachais ma merveilleuse boisson dans les flammes de mon feu de camp. Il s'éleva alors une colonne de flammes gigantesques qui fit une vague juste au-dessus de mon chapeau et atteignit un bon nombre des Loups présents. Ceux-ci hurlèrent de douleur à vous en couper les veines du corps. Tous s'enfuirent et je passais une nuit remarquablement tranquille.
Par la suite, je profitais de la découverte d'un nouvel Arbre-Cachette pour me fabriquer un briquet de fortune ainsi qu'une gourde en peaux. Car oui, chaque palier d'un Arbre-Cachette vous donnera ce qu'il vous faut au moment où vous entrez dans l'Arbre. Ces ressources sont limitées, mais si on en fait bon usage, cela peut tout changer. Rares sont les habitants du Wonderland à connaître le secret de ces Arbres et je ne comptais pas non plus en faire une publicité massive pour les survivants... déjà parce que je n'aimerai pas qu'on me pique mon refuge, mais en plus allez savoir si les monstres savent lire !
Je m'improvisais donc Lance-Flammes Humain, cramant mes ennemis et rôtissant ma nourriture pour qu'elle ait meilleur goût. Mais les mois passèrent, et le poids de toute cette souffrance et toute cette solitude - car le Loir ne se réveillait toujours pas malgré mes bons soins - se posèrent sur mes épaules et ma joie. J'avais déniché un terrier abandonné, au milieu de la forêt, bien caché et entouré de plantes très odorantes qui masquaient notre trace. Un lieu parfait qui ne manquait pas de nourriture et d'eau, indétectable aux yeux, narines et oreilles de nos ennemis, et un lieu de paix pour mon esprit tourmenté. Je limitais mes sorties au strict minimum. Et puis un jour, je tombais sur elle...
Alice. Le zombie. Morte mais vivante, charcutée mais toujours belle, voulant me dévorer mais moi l'aimant encore de tout mon être... Une fois de plus, je fus incapable de la tuer. Je la repoussais juste le plus loin du Terrier et la perdais sans difficulté. L'entraînement à la survie porte ses fruits. En rentrant, je me murais dans un monde fait de désespoir, de douleur et de noirceur. La lumière cessa d'entrer dans mon âme. Le monde se noya dans le néant. Je ne voyais plus, n'entendais plus, ne sentais plus, ne réfléchissais plus. Je n'étais qu'une coquille vide...Et pourtant mon coeur battait encore et mes poumons s'emplissaient d'air pour me faire vivre. J'ai si froid...*