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Folle : * Thack ne répondait pas...je crois que son cerveau à lui ne s'était pas encore rebooté. Bon, qu'il ait arrêté de me hurler dans mes fragiles oreilles était déjà un bienfait en soi. Mais petit à petit, les souvenirs émergèrent de la brume provoquée par la peur de ces dernières semaines dans mon esprit, et je réalisais que j'étais follement heureuse de le revoir. Et c'est alors que le miracle se dédoubla : des bruits étranges m'alarmèrent, aussi me retournais-je pour voir, ébahie, mon Chapelier sortir enfin de son trou ! ...à poil, certes, mais il était dehors !!!

Mais Diable, pourquoi déplaçait-il ses habits sur le sol pour marcher dessus ?

Qu'importe ! Il est dehors !! J'ai envie de faire des pirouettes et d'embrasser son corps nu bien que franchement crade. Une bonne douche serait pas du luxe ! Mon nez délicat ne peut qu'approuver cette pensée.

M...mais...qu'est-ce qu'il fiche ?

J'observe son manège, la tête inclinée sur l'épaule, oubliant parfaitement le retour de mon fiancé, toujours en arrêt sur image derrière moi. Le Chapelier finit par gerber son cocktail-maison peu ragoûtant et je me frappe le front de la paume de ma patounette. Mais avant de pouvoir lui faire remarquer qu'il avait laissé les herbes infuser trop longtemps, voilà qu'une personne débarque de nulle part et engage la conversation avec l'homme à poil sans même remarquer ma présence et celle de Thackounet... Je gonfle mes petites joues et serre mes petits poings sur ma cuillère géante. Et la dame qui se pavane et se dandine comme un top modèle en chaleur. Je bondis alors de plus belle, ma voix repartant dans des aigües proches des ultra-sons... *

 

- NAN MAIS FAUT PAS SE GÊNER !!! C'EST UNE SCENE DE RETROUVAILLES PRIVEES MA P'TITE DAME !! ALORS SOIS GENTILLE ET VA VOIR AILLEURS SI LES ZOMBIES DONNENT DES COURS DE ZUMBA GRATIS AUX FRAPPA-DINGUES DE TON RANG, GRENOUILLE MALADE DES MARECAGES BLEUS !!!!!

 

* Soudain, la patte de mon Thack adoré se posa sur mon épaule, et c'est comme si un océan de paix, de calme et de sérénité me submergeait. Sur le coup, je m'éffondrais, ronflant doucement et perdue dans un joli rêve où les tasses remplies de thé côtoyaient des bonbonnières pleines, des assiettes débordant de pâtisseries et autres douceurs..*

 

 

♦♠♥♣

 

Alaska : *Alaska se réveilla dans la grotte aux milles feux. Elle avait peu dormi a cause du bruit des monstres sanguinaires qui ont rodé toute la nuit dans les alentours. La jeune femme regardait le lever du soleil tout en priant silencieusement.*

**Pourvu qu'il reste des survivants... Puisse qu'un jour le Wonderland retrouve son état d'origine ... **

* Son regard s'éloigna et se perdit dans le vague. Le soleil faisait son bout de chemin et les animaux sortaient doucement le nez de leurs abris du temps d'une nuit. Tous les habitants du Wonderland sans exception étaient apparement devenus nomades. Même les animaux se méfiaient de tout.

Alaska repris ses esprit en se secouant la tête. Elle attrapa son arc qui n'était pas très loin et sauta de la fente dans la roche, où elle se trouvait et avait passé la nuit. Elle dépoussiéra son pantalon en tapant vigoureusement dessus et reprit sa longue marche. Voilà plusieurs jours que la jeune femme n'avait rien avalé, et elle ne refuserais pas un petit en-cas. Mais non, il n'était pas l'heure aux gérémiades...
Le soleil était en plein zénith, Alaska avait marché toute la matinée sans s'arrêter. Elle se trouva nez à nez avec un pommier commun, elle s'avança et attrapa quelques pommes sur différentes branches, elle les stocka dans son carquois avec ses flèches et en pris une pour combler sa faim hurlante. Non loin du pommier, elle vit des traces de pas !

Ni une ni deux, en un clin d'œil la jeune femme était deja penchée sur les traces encore fraîche. Elle les examina de plus près mais celle ci étaient recouvertes de sang... fausse alerte, soit elles appartenaient à quelqu'un de contaminé, soit la personne allait bientôt l'être. Elle soupira et se redressa en frottant ses mains l'une contre l'autre pour retirer la terre humide qui s'était collée à sa peau. Elle reprit sa route qui était devenue comme une fardeau. La solitude, le questionnement incessant de s'il restait des gens...

Elle avança en mode "robot" si on peu dire et à chaque bruit, avec la rapidité et l'agilité d'un félin elle dégainait un couteau. Encore une fausse alerte, rien à l'horizon... Son regard croisa alors la morsure qu'elle avait reçu, elle était totalement cicatrisée, comment cela pouvait être possible?! Sa plaie avait laissé place à une peau tirée, lisse et rose. Elle effleura du bout des doigts quand elle entendu quelqu'un crier. Cette voix lui disait quelque chose... Elle courrut à travers bois, sans réfléchir, en direction des cris.  
Alaska approcha un bosquet, couteau et flèche dans une main, arc dans l'autre, elle approcha à pas de loup et traversa un premier bosquet. Elle observa la scène, abasourdie, mais elle ne baissa pas les armes. Elle voyait une femme vêtue de rouge qu'elle ne reconnaissait pas au premier regard et le Loir, la Folle qu'elle avait connu étant plus jeune avec le Lièvre de Mars et... Et le Chapelier, qui apparemment avait perdu le restant de ses idées claires... Alaska resta figée sur place toujours prête à tirer, elle baissa légèrement son arc pour mieux regarder le Loir. *

- Folle, c'est bien toi ?

* Elle déglutit, ne sachant pas si sa morsure lui provoquait des hallucinations, ou si ce qu'elle voyait était vrai. Elle baissa son arc, rangea son couteau et prit son arc et sa flèche dans la main droite, et de la gauche elle retira sa capuche en fourrure blanche qui cachait son visage. Elle jeta un vif regard sur sa cicatrice et la pinça en souhaitant ne pas rêver. *

- Je rêve ? Vous êtes vivants ?

*Elle resta debout, figée comme un statue. Elle n'en revenait pas. Et il faudra du temps pour s'en remettre. *

 

 

♦♠♥♣

 

Zéro : * Cette amerthume dans ma bouche pesait sur ma langue et rendait mon palais tout poisseux...c'était absolument désagréable ! Et puis j'avais soif. Faim aussi. Oh, et besoin d'une douche, vu l'odeur qui émanait de mon corps dévêtu. Mais je fus interrompu dans le fil de mes pensées par une voix féminine. Je me tournais, surpris, vers la belle silhouette, élancée et pleine de courbes. Il me fallut faire la mise au point de ma vue pour me rendre compte que ce visage souriant ne m'étais pas inconnu...*

 

- Ah ! Oui ! La livreuse de pâtisseries ! Vous êtes en retard ! Sacrément en retard, même... Je vais devoir vous...

 

* Mais des cris suraigüs me coupèrent dans mon élan. Allons bon ! Qui s'excitait de la sorte alors que je désirais savourer une bonne tasse de thé bien tranquillement ? J'allais lui apprendre les bonnes manières, c'est moi qui vous le dit ! *

 

- Oh ! Folle ! Tu es enfin réveillée ?! J'ai bien cru que j'allais devoir dresser ta tombe, mais sans matériel je voyais mal comment procéder... Tu m'enlèves une belle épine du pied d'avoir survécu !

 

* Ah, mais en fait elle s'est endormie. Je fronce les sourcils et croise mes bras sur ma poitrine nue, l'air furieux. *

 

- Non mais dîtes-le tout de suite si je vous fait l'effet d'un somnifère ! Quel manque de savoir-vivre !!

 

* Sur quoi, je me relevais, épousetant mes genoux des restes de vomi. Puis je fis face à la demoiselle en rouge avec sa hâche de barbare. J'entendis une autre voix dans mon dos, mais la flemme de me retourner pour voir de qui il s'agissait. Je m'étirais, faisant craquer la moindre de mes articulations avec fracas. *

 

- Bon, et si nous rendions une petite visite à Alice pour boire le thé avec cette chère petite ?