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Chapitre 1 :

Retrouvailles Post-Apocalyptiques

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Labrysa : *Tourner en rond, tourner en rond... voilà ce que je faisais depuis des semaines. Mon royaume se fait envahir par les créatures du dessus et moi on m’oblige a rester enfermée dans mon château, barricadée de toutes parts, comme si cela allait empêcher cette petasse de fouteuse de merde d’Alice d’entrer chez moi ! et puis a quoi bon rester ici, a attendre que le temps passe ? Si on veut éradiquer ces bestioles, il faut aller a la source !

Assise sur mon trône je fulminais intérieurement. Je ne pouvais pas laisser mon royaume se faire exterminer sans qu'a mon tour je prenne les armes, mes doigts tapotaient sur l’accoudoir de plus en plus vite tandis que je voyais mes sujets courir dans tous les sens, je me leva d’un bon*

 

- ASSEZ !

 

* Tout le monde s’arrêta de bouger et me fixait avec des yeux effrayés, je leva les miens au ciel en soupirant*

 

- Si on me retient ici encore une minute, je sens que des têtes vont tomber...

 

* J’empoigna ma précieuse canne et me dirigea vers les portes du château , faisant claquer les talons de mes jambières sur le sol, on continuait a me supplier de rester ici et cela commença vraiment a m’agacer, je sortis alors ma rapière de sa cachette et la pointa sous la gorge d’un de mes sujets...*

 

- Je t’en prie, redis moi encore une fois de rester ici et ce sera un plaisir pour moi de voir ton sang couler de ta gorge…hum ?

 

* J'affichais un petit sourire en coin avant de rengainer. *

 

- C’est bien ce que je pensais … OUVREZ LES PORTES !

 

* Je sortis prudemment du château, ma main posée sur ma canne, certes cela faisait quelques temps que l’on n’avait pas eu une attaque mais il valait mieux rester prudente. Je ne savais pas par où commencer, certes mon but ultime était de trouver Alice et de lui couper ce qui lui servait de tête, mais bien sur je n’avais aucune idée de l’endroit où elle se trouvait …. Mais peut être qu’une personne le savait…Le chapelier, je devais le trouver. Je me mis donc en route avançant rapidement tout en restant sur mes gardes.

Je voyais le paysage dévasté, mon beau royaume, il ne restait plus rien qu’une simple terre anéantie, les larmes se mirent a couler sur mon visage, j’étais en colère tout cela a cause d’une petite blondasse qui se croit conquérante de l’univers, je vais lui faire regretter sa venue au monde a cette Alice de pacotille. Je m’arrêta une minute et laissa échapper un long cri de rage, ce qui bien sûr ne fut pas la meilleure chose a faire et pour cause cela ameuta les créatures qui étaient aux alentours*

 

- Oups …

 

* Et me voilà donc pourchassée par une horde de zombies et de loups garous, je courrus a travers bois, faisant preuve d’agilité et de vitesse je réussis a les distancer , bien sûr je ne pouvais pas partir sans en tuer quelques-uns sinon cela aurait été beaucoup moins amusant. Je me dirigeais vers la maison du Chapelier et de ses comparses mais a mon arrivée je ne trouva qu’un champ de ruines, tout était détruit les tasses, la confiture les petits gâteaux, chaises tables... rien, il ne restait rien...*

 

- Hum... Moi qui comptais boire une tasse de thé …

 

* Je repris donc mon chemin, j’avais repéré quelques traces de pas …. Soit c’était le Chapelier, soit c’était des zombies; quoi qu’il en soit, les uns mourront quand a l’autre …humm je sais pas encore ce que je lui ferai...*

 

 

 

Thack : *Le retour d'Alice au pays des merveilles s'était révélé beaucoup moins amusant qu'il ne l'aurait dû. Non seulement cette petite peste était de nouveau en retard pour le thé, mais en plus elle avait amené des invités sans prévenir, et ceux-ci avaient décidé de faire couler le sang du Chapelier, de mon Loir et de moi même en guise d'accompagnement pour le thé ! Déjà que j'ai du mal à comprendre qu'on veuille y mettre un nuage de lait, alors du sang, celui de mes compagnons de tea party en plus, c'est impensable ! Voilà donc que cette pimbèche était revenue pour gâcher la fête. En par dessus tout, j'avais été pris à part par une horde de zombies qui voulait se faire un civet de lièvre, alors que je n'ai que la peau sur les os. J'avais donc été forcé de fuir seul, de mon côté. Je me disais que j'allais retrouver mes amis un peu plus tard, mais quand j'eus enfin réussi à revenir à notre joli domicile, il ne restait rien que de la destruction et une forte odeur de sang. Ainsi que des zombies, auquels je lançais tout ce qui me passait par la main, jusqu'à ce que je me rende compte qu'un couteau, une fourchette ou une cuillère qui se plante dans un oeil, ça fait mal même aux zombies.

Cuillèèèèèèèèèèèère !

Ils ne bougeaient plus du tout par la suite. Je fouillais les environs, mais il n'y avait aucune trace de Chapelier ou de Loir. Ils étaient partis sans moi. Je me mis donc en quête de les retrouver, récupérant tous les services de table que je croisais pour m'en servir comme projectiles efficaces contre la plupart des bestioles. Je ne pensais cependant plus à me cacher pour essayer de trouver mes amis. Je courrais dans tous les sens en quête d'éventuelles traces. Je mangeais ce qui passait. C'est pratique d'être un lièvre quand même, de grandes oreilles pour bien entendre, et pouvoir manger même de l'herbe. Mais tout ou presque avait un goût de sang maintenant. C'était le carnage complet, une vraie anarchie au Pays des Merveilles. Encore pire que dans ma petite tête puisque j'étais capable de m'en rendre compte.

Quand je voulais dormir, je devais trouver un abri ou je me creusais un petit terrier pour la nuit, mais plus les jours avancaient et plus je désespérais. Je courrais moins vite, je bougeais moins, je mangeais moins, et j'avais pas bu de thé depuis des lustres ! Tout ça à cause de cette maudite petite sotte d'Alice qui avait ruiné la fête ! Le pire dans tout ça, c'est que la nourriture se faisait rare. Tellement rare qu'un jour, tellement j'avais faim, je dus me résoudre à goûter de la chair d'une de ces bestioles. C'était pas bon du tout, mais ça permettait de chercher mes amis un peu plus longtemps. J'en étais arrivé à un point où je n'avais plus envie de courrir. Même mes oreilles n'avaient plus envie de tenir droit sur ma tête. Je me contentais de marcher, regardant partout autour de moi en espérant voir un haut de forme me signaler mon retard pour l'heure du thé, à une table bien décorée couverte de gâteaux et de théières bien remplies. Je me demandais même si je ne m'étais juste pas endormi et que je ne faisais pas un cauchemar qui durait dans le temps. Mais tout ça était réel. Fréquemment, je me picottais avec la pointe d'un de mes couteaux pour m'en assurer.

J'avais emporté autre chose de notre fête habituelle. Une tasse qui était maintenant ébrèchée. Celle du Loir, d'habitude. Tasse...

Le soir, je la regardais souvent jusqu'à m'endormir avec elle entre mes pattes et je me réveillais dans la même position. Ca me permettait de garder un peu de fol espoir de les retrouver.

Jusqu'au jour où, alors que je marchais en faisant bien attention à ne croiser aucune bestiole mal intentionnée, je finis par sentir quelque chose. Je ne me rappelais pas vraiment, parce que mon odorat était troublé par l'odeur du sang, mais je connaissais cette odeur. J'essayais de repérer d'où elle venait. Je me mettais à gambader avec un grand sourire, essayant de me repérer à l'intensité de l'odeur, mais il y avait beaucoup de sang autour. Je repérais des morceaux de zombies démembrés qui gisaient par là. Quelqu'un d'autre était passé par ici ? Les zombies se coupent pas tout seul, que je sache ! Je suivais la piste, jusqu'à arriver à... Bah rien du tout, j'étais certainement parti dans le mauvais sens, parce qu'il n'y avait strictement rien et l'odeur familière avait elle aussi disparue. Je fis alors demi tour, remontant les morceaux de cadavre en en ramassant quelques uns qui paraissaient assez charnus et pas trop décomposés, mais en levant les yeux, je lachais vite mon butin.

C'est là que je la vis sur un rocher, majestueuse. Mes oreilles se redressèrent immediatement devant cette vision providentielle. Je prennais un élan monumental et bondissais plus vite que je ne l'avais fait depuis très longtemps ! Arrivant au pied du rocher où elle se trouvait, magnifique bien qu'un peu couverte de sang, je la pointais du doigt, elle qui était bien plus grande que jamais.*

 

- Cuiiillèèèèèèèèèèèèèèèèèèère !

 

*J'avais trouvé la plus belle cuillère que je n'avais jamais vu, aiguisée comme une lame, et tenue -je venais seulement de le remarquer- par ma Loir adorée qui dégageait cette odeure familière !*

 

 

 

Folle : * Moi qui me pensais prête à endurer des heures entières de surveillance et d'attente stressante...je m'étais endormie...comme le Loir que je suis. Le vent m'amena une composition de parfums mélangés. Le sang dominait, je fronçais les narines. Cette odeur commençait sérieusement à me lasser, bien que désormais j'en étais dépendante. Le sang de zombie, ça pue et ça donne pas soif du tout du tout du tout, croyez-moi. Et puis, il y avait ce fumet...si mince...si léger...si troublé... Mes oreilles toutes rondes s'agitaient alors que mon cerveau émergeait lentement des bras de Morphée. Je connaissais ce parfum...mais d'où ?

Je me redressais, ouvrant une paupière. Puis l'autre. Elles retombèrent toutes seules. Je dus m'y reprendre à trois fois et m'aider de mes petits doigts pour les maintenir ouvertes.

Je baillais sans un bruit, de peur d'attirer un prédateur monstrueux, moche et baveux. Et soudain...crise cardiaque. On me gueulait dessus comme jamais. Agression violente de mes typans ultra-sensibles. J'en fis de l'acouphène. Sur le coup, je ne cillais pas, sans doute en état de choc. Mais après une minute d'immobilité, je dégainais ma précieuse Cuillère dans un geste artistique digne de Jacky Chan avant d'en pointer le tranchant sur la gorge de mon agresseur auditif. Et là...re-blanc.

Une minute.

Deux minutes.

Trois minutes.

Pas une mouche pour rompre le silence alors que nos yeux ne se quittaient pas.

5,4,3,2,1...retour du cerveau. *

 

- NON MAIS CA VA PAS D'ATTAQUER LES HONNETES GENS COMME CA ? UN PEU PLUS ET TU ME DEVAIS UNE PROTHESE AUDITIVE, CRETIN !!!! T'ES QUI TOI D'ABORD ?!? ON S'CONNAIT ? TU VEUX TE BATTRE ?? J'TE DEFONCE QUAND TU VEUX, GRANDE GIGUE A GRANDES Z'OREILLES !!!!

 

* J'avais viré à l'écarlate et je faisais de petits sauts sur place alors que mes cris s'élevaient dans les aigus, proches de l'ultra-son. Je sortais les crocs, mes yeux d'un bleu aveuglant pulsant d'une lueur rouge assoifée.

Et puis re-re-blanc.

Je finis par pencher la tête sur mon épaule, la queue dressée en l'air. *

 

- Thack ?

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