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~ Chapitre 7 : Les Arts et les bonnes manières ~

 

 

Avec :   Zéro , Shaiyenne , Théobald , Léana , Élyn ...

 

 

 

{1} , 2 , 3 , 4 , 5 ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Zéro : * Ah la la... Enfin le jour que j'attendais tant ! Le premier jour des cours ! Oh, comme je l'ai languis !!! Après avoir passé une semaine à lutter pour qu'on me ramène les papiers remplis avant d'en redistribuer de nouveaux, à expliquer le fonctionnement de l'école et à gérer des vampires et elfes trop excités, voilà qui allait me faire du bien ! Me retrouver juste avec les élèves sérieux et brillants qui auront choisi avec beaucoup de sagesse ma matière, voilà de quoi retrouver le sourire ! Et je dois avouer qu'après une semaine d’abstinence sexuelle, je ne l'ai plus trop, le sourire... J'avais passé le weekend et la nuit à gérer mes entreprises à travers le globe, alors que j'aurai pû sortir et profiter de la vie et de ma jeunesse... Bref, je me levais tôt, fis un footing d'une heure dans le parc de l'école avant de rentrer et allais sous la douche. Mon cours ne commençait pas avant dix heures, un premier cours avec des élèves diurnes donc. J'avais hâte de les rencontrer moi qui n'avais fait que les croiser au réfectoire et dans les couloirs essentiellement. Une fois lavé, mon styliste et son équipe débarquèrent en masse, si bien que ma salle de bain semblait bien petite pour tout ce monde. On me sécha, me mit des crèmes de soin, on lustra mes cornes, coiffa mes cheveux (que je m'empressais d'ébouriffer pour plus de naturel), on m'habilla avec des habits si beaux que cela accentuait la perfection de mon corps... Un tout petit peu de maquillage, une manucure, une pédicure, une note légère de parfum et me voilà prêt ! Je sortais de la salle de bain pour aller dans mon salon privatif. John, mon majordome, m'y attendait. Je lui confiais mes créations (esquisses et petits tableaux) de la semaine passée. Je lui expliquais à qui vendre quoi et à qui envoyer les gains de la vente. Orphelinats, associations, malades, blessés de guerre, peuples affamés... tout le monde aurait ses quelques milliers d'euros aujourd'hui. C'est ma façon à moi de me sentir moins démon ou elfe que mes parents. Ma part de fée, quoi, bien qu'elle soit souvent moquée de mes confrères. Ensuite, je m'intéressais à la dizaine de cartons que mes parents m'avaient envoyés. Des affaires de ma jeunesse dont je souhaitais faire don à l'Élysion's. Des livres surtout, par centaines, des éditions anciennes et originales pourtant comme neuves tant j'en avais pris soin. Je validais le tout et laissais John porter la cargaison à Miss Athéa avec un petit mot manuscrit de ma part pour lui expliquer ce qu'étaient ces livres et m'excuser de lui ajouter une charge de travail en terme de rangement. Une fois cela fait, je me rendais dans ma salle de classe / atelier avec l'idée en tête de tout réaménager à ma sauce. Retirant ma veste, je poussais bureaux, chaises, étagères, armoires... tout quoi. L'endroit, à la fin, n'avait plus rien de scolaire. Il faisait plutôt petit salon créatif, chaleureux et confortable. J'avais improvisé une petite estrade au milieu pour exposer les modèles à reproduire et avait préparé sur les murs des installations pour exposer les œuvres qui me plairaient le plus. John arriva sur ce pour m'apporter une grande malle.

- Y a-t-il autre chose que je puisse faire pour Monsieur ? demanda-t-il.

Je déballais et installais ce qu'il y avait dans la malle : une théière, une cafetière, des boîtes en bois travaillées contenant de délicieux thés et cafés, quelques jus de fruits frais, un ensemble de tasses en porcelaine, une boîte de sucre, des gobelets, des assiettes et quelques gâteaux réalisés par mon pâtissier Français favori... *

 

- Oui, John. S'il-vous-plaît, j'aimerai que vous contactiez mes parents pour leur dire de me l'envoyer. Je me moque de ce qu'ils disent et de ce que le Directeur en pense. J'ai besoin de lui, point.

 

* - M...mais, Monsieur ! Cela pourrait être dangereux..! *

 

- John, vous le connaissez aussi bien que moi... Le danger, ce n'est pas lui. Ce sont les autres. Je le veux avant ce soir, alors faîtes vite, je vous prie !

 

* John salua et sortit sans plus un mot. En passant la porte, il croisa la première élève à arriver. Je la reconnus aussitôt.

[ voir Bonus 1 ] *

 

- Shaiyenne ! Hum, pardon, mademoiselle Treize ! Entrez, je vous prie ! Pardonnez-moi, je n'ai pas vu le temps filer !

 

* Je retournais à mon bureau pour réenfiler ma veste et passais une main un peu nerveuse dans mes cheveux blancs en bataille. *

 

- Ravi de voir que vous avez choisi mon cours...

 

 

 

***

 

 

Shaiyenne : * Encore une fois Shaiyenne avait passé une nuit très courte, et très agitée. La jeune femme regarda l'heure. *

 

** Quoi ?! Que 3h00 ! Mais allons bon ! Ces cauchemars me réveillent de plus en plus tôt ! Super ! **

 

* Elle se leva puis se dirigea vers la fenêtre pour y scruter la lune, elle plongea dans ses pensées le temps de quelques minutes, de longues minutes... Elle finit par se diriger vers la salle de bain. Elle se fit couler un bain bouillant et se plongea dedans. La jeune femme sortit de la salle de bain les cheveux mouillés tombant sur ses épaules, elle enfila un large pull, un jogging, des baskets, pris son ipod, mit les écouteurs et partit en claquant la porte. Elle s'élança dans l'immense parc de l'Elyson et s'enfonça dans la forêt en courant. Quelque chose stoppa net la jeune femme dans sa course, un cerf s'abreuvait au bord d'un étang, le spectacle était délicieux. Elle se délecta du spectacle, savourant chaque minute jusqu'à ce que les premiers rayons du soleil vinrent percer les feuillages des arbres. Dans un sursaut, elle regarda sa montre.*

 

** Hé merde déjà !**

 

* Elle reprit sa course en direction des dortoirs. Une fois de retour dans sa chambre, elle jeta tous ses vêtements dans le panier de linge sale et s'engouffra à nouveau dans la salle de bain et prit une douche. Elle sortit et enfila la tenue "obligatoire". Elle se scruta dans le miroir et fit une grimace de désapprobation. Elle monta ses cheveux en chignon et passa du noir sur ses yeux. Elle sortit et s'élança dans les couloirs. Il était bientôt l'heure du premier cours de la journée, elle arriva presque près de la porte du fameux cours quand elle se rendit compte qu'elle avait oublié son ipod ! *

 

** Merde merde et merde !**

 

* Une sonnerie retentit et tous les élèves sortirent en trombe, les pensées des élèves pénétrant dans sa tête sans se faire prier.*

 

**Super....**

 

* Elle croisa un homme qui sortait de sa salle de cours, elle le salua pendant que celui-ci lui retint la porte et en profita pour rentrer, elle regarda Zéro qui se tenait face à elle. Elle eut un sourire et ne répondit pas tout de suite à ses mots, elle prit place et inclina la tête en posant ses affaires sur la place qu'elle avait choisi. *

 

- Le plaisir est partagé, Monsieur. J'espère ne pas être trop en avance...

 

* Elle jeta un coup oeil à l'horloge dans la salle. Elle resta debout à côté de la table qu'elle avait choisit en attendant les autres élèves. *

 

 

***

 

 

Théobald : * Pour une fois, je n'allais pas être en retard ! Je ne savais pas comment je me débrouillais, mais à chaque cours je réussissais à arriver en trombe après l'heure initiale. Pourtant, j'avais un bon sens de l'orientation..*

 

** Mr je me perds à chaque couloir ! **

 

** C'est mal indiqué dans ce château en même temps ! A croire que les couloirs sont mus par une volonté propre ! Puis si j'avais construit ce château, j'aurai pas mis ça là déjà ! **

 

* Je venais encore de me tromper de salle. Qui eut cru que nôtre lycée habitait un cirque ? Enfin ! je repris mon petit bonhomme de chemin, les plans sous les bras. Oui, parce qu'en bon franc-maçon qui se respecte, je voulais devenir architecte. Et ma sortie dernière avec Cyd m'avait donné une idée !*

 

** Tu vas battir un mur pour la prendre contre celui-ci ?! **

 

** Mais non Flint ! Toujours à penser ainsi !**

 

* Je visualisais encore la construction dans ma tête alors que je rentrais sans m'en rendre compte dans la salle, je pris place, déroula les longues feuilles déjà gribouillées et ajouta, par-ci par-là, des détails et des mesures. Soudain je leva la tête. *

 

** Meeeeeeeeeeeeeerde ! **

 

-Ah heu ... bonjour.. j’étais légèrement pris dans mes pensées. Vous allez bien?

 

* Mais quel idiot je faisais..*

 

** T'as toujours été con, faut pas trop t'en vouloir. **

 

**Rho la ferme toi ! **

 

** Bouuuh le petit Théo va se facher tout rouge !!! **

 

* Je remarqua que la jeune fille, non loin de moi pouffa de rire. Un truc drôle? Cependant, ça avait bien changé dans la salle, qui, je dois le dire, est bien chaleureuse ! J'admirais avec joie le goût de la décoration que notre professeur avait. Un vrai nid douillet ! J'imaginais dans ma tête le crépitement des flammes en hiver et la chaleur qui nous enveloppait comme une douce aura.*

 

 

 

 

 

***

 

 

 

Léana : * Après cette horrible nuit qui avait débuté par mon premier tour à arpenter les couloirs vides et paisibles de l'école, pour être remplacée par Gilbert vers les 6h du matin, je m'étais couchée pour vivre près de 4h d'intenses cauchemars...j'étais de retour dans l'arène et faisais face à mon frère jumeau...lui me visais de son arc qu'il avait fabriqué lui même avec quelques flèches trempées dans du venin de crotal, et moi je m'apprêtais à lui jeter une pleine poignée de fourmis mangeuses d'homme contenues dans ma gourde en peau de lapin...nous nous dévisagions, nos yeux secs d'avoir trop pleuré, nos visages creusés par les épreuves de ce jeu à la con imposé par notre géniteur...voilà bien six mois que nous sommes enfermés là, à lutter pour survivre et à lutter pour ne pas être tués...et il fallait que ce soit l'un de nous qui tue l'autre... Sa peine était l'exact reflet de la mienne dans ses yeux aussi dorés que les miens... il abaissa son arc et me prit dans ses bras, sanglotant qu'il refusait de me sacrifier pour le plaisir d'un elfe sans cœur... il embrassait mes joues, caressait mes cheveux, me disait au combien il tenait à moi et ne voulait pas que je devienne un monstre aux mains couvertes de sang...alors j'ai planté ma pierre affutée dans son abdomen et le repoussais pour m'enfuir...avant d'être piquée à la jambe par un scorpion qu'il avait posé sur moi pendant son étreinte... Je m'éveille en sursaut et regarde l'heure.*

 

- MERDE !!!!

 

* Les ombres me happent et je ressors, vêtue d'ombres qui me font un uniforme entièrement noir, en pleine classe d'Arts où les élèves étaient presque tous rassemblés. Croisant le regard du professeur, je virais à l'écarlate. *

 

- P...p...pardonnez mon retard, Monsieur ! J'étais de garde une bonne partie de la nuit et je..enfin...je...RAAAAAAAH !!! Arrêtez de me regarder, vous me donnez des pensées obscènes !!

 

 

 

 

 

 

***

 

 

Élyn : * Une nouvelle journée, seule... Est-ce qu'aujourd'hui je me ferais des amis? Aucune idée. Je filais à la salle de bain pour prendre un bon bain chaud. Une fois sortie, sécher tous ces poils n'était pas une tâche facile. C'était la galère, mes poils se mettaient n'importe comment dans tous les sens... Il fallait brosser tout ça, c'était tellement plus facile quand c'étaient mes maîtres qui s'occupaient de cette tâche... Il me restait encore quelques mèches de cheveux et de poils rebelles, mais je n'avais plus le choix que de partir immédiatement ou je risquais d'être en retard. Ayant préparé mon sac la veille, je n'avais plus qu'à l'attraper et me mettre en route. Je me pressais dans les couloirs, direction la salle d'arts ! En chemin, j'ai trébuché sur quelque chose. Je me retournais pour voir de quoi il s'agissait, je fus surprise de voir... Une espèce de grosse racine qui semblait se mouvoir... Je n'arrivais pas à en identifier l'espèce... Je posais une main tremblante et hésitante sur celle-ci... j'avais l'impression de ressentir comme un appel... Je traquais cet appel, suivant ces racines dans les couloirs, beaucoup de couloirs.... comment c'était arrivé jusqu'ici cette chose....? J'arrivais finalement dehors, longeant les murs de l'établissement, traversant une partie du parc. La voilà enfin, c'est d'une telle beauté ! Magnifique, une plante immense, son odeur particulière mais tellement agréable. Elle ressemblait à une orchidée géante, ses pétales que j'ai caressés de mes mains délicates étaient doux... Autour d'elle, ses racines étaient pour le moins étranges aussi...le début des racines poussait comme des ressors, et leur fonction était pareille à des ressors, ça rebondissait quand on appuyait dessus, cela me donnait une idée... Et pourquoi pas les reproduire ? *

 

**Mh... ça pourrait être sympa comme ça...**

 

* Je les avais créé sous mes chaussures, et cela me permettait de rebondir ! Tellement drôle ! Dommage qu'il n'y aie que moi qui puisse en profiter ! On pourrait en faire un sport ! À moins que ça n'existe déjà...? Je bondissais et rebondissais encore dans tout les sens comme le marsupilami ! Je les allongeais pour bondir toujours plus haut !! *

 

**Oh mais !!! Je suis en retard !! **

 

* Je me hâtais, direction l'entrée, en bondissant pour aller plus vite, mais j'ai fait une belle erreur de trajectoire, aussi je ne contrôlais plus rien, ni les bonds, ni la hauteur.... Cela a fini en belle catastrophe, Paf ! Dans une vitre !!! Les racines ont disparu et je me suis retrouvée sur le rebord d'une fenêtre... Sur celle-ci, de la buée que je frottais avec ma main, et quelle surprise !! La classe d'arts... j'avais honte... très honte.. dans la position dans la quelle je me retrouvais... J'attendais qu'une âme généreuse vienne m'ouvrir... la fenêtre....*

 

 

***

 

Zéro : * Je souriais amicalement à Shaiyenne puis l'invitait à s'asseoir.*

 

- Vos camarades devraient prendre exemple sur votre don pour la ponctualité ! J'espère que mon réaménagement de la salle vous plaît...je la trouvais trop..."froide"...trop "scolaire"... alors j'y ai mis du mien, histoire qu'on s'y sente à l'aise et un peu coupé du reste du mo...

 

* Mais je fus interrompu. Encore une fois. Allez ! C'est mon année je sens ! Je croyais le bizutage interdit dans cette école..?

- P...p...pardonnez mon retard, Monsieur ! J'étais de garde une bonne partie de la nuit et je..enfin...je...RAAAAAAAH !!! Arrêtez de me regarder, vous me donnez des pensées obscènes !!

Encore elle, en plus ? La fin de sa phrase me fit ouvrir des yeux si grands qu'on jurerait que mes paupières allaient se déchirer.

-Ah heu ... bonjour.. j’étais légèrement pris dans mes pensées. Vous allez bien?

Et l'autre qui se réveille de ses projets de création architecturale... *

 

** Pense à un joli paysage...une mer tranquille... un lac sauvage entouré de végétation luxuriante... une jolie femme..**

 

* PAF !!!

Bon, là, c'est le pompon ! Voilà pas qu'une peluche rose et noisette vient se scratcher à la fenêtre dans un grand fracas qui fait sursauter tout le monde ! Je pince l'arrête de mon nez en fermant les yeux, cherchant à contenir la rage bouillonnante de mes gênes elfiques et démoniques. Inspiration, expiration, action ! J'allais tranquillement ouvrir la fenêtre et attrapais la petite qui avait prit une jolie teinte carmine. Je refermais la fenêtre et la déposais délicatement sur l'estrade. Je me tournais ensuite vers ma classe, abordant un sourire parfait.*

 

- Bonjour à toutes, bonjour à tous ! Je me présente, pour celles et ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis le professeur Infinitae-Kami, mais vous pouvez m'appeler "Professeur Infinitae" ou juste "Monsieur"... les surnoms que vous me donnerez n'appartiennent qu'à vous, je ne veux pas en avoir connaissance ! Bien ! Maintenant que tout le monde est arrivé...

 

* Ma voix avait prit un ton agacé malgré moi et mon regard se porta tour à tour sur la fille toute en noire - qui me paraissait bien grande pour une première année - , le jeune architecte en herbe - qui devait en fumer pas mal - et la peluche qui se prenait pour Spiderman. A cette dernière, je fis un franc sourire.*

 

- Notre tout premier exercice sera de dessiner cette charmante retardataire qui, de ce fait, est désignée volontaire d'office ! Vous la représenterez mais avec votre propre visage... car le dessin, jeunes gens, est un travail d'observation, de mémoire et de ressenti. Je veux que vos œuvres respirent votre âme ! A vos crayons !

 

 

 

 

 

 

 

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