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~ Chapitre 8 : Leçon de linguistique hippique ~

 

 

Avec :   Baltazar , Alekseï , Léana , Elliot , Élyn ...

 

 

 

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Léana : * La pique du jeune Piektrovsky lui vallut un regard plus noir que toutes mes ombres rassemblées. Cet énergumène commençait à me courir sur le haricot...d'autant qu'il agaçait mon Gilbert et qu'après c'est sur moi que ça retombe ! Un retardataire arriva...il avait zappé notre rendez-vous ? Il avait intérêt à courir vite à la sonnerie, sinon je jure de lui faire passer toute envie d'arriver une seconde fois à la bourre ! Il s'installa auprès de ma petite peluche chérie trop mignonne qui miaule comme un chaton. Je vis le petit manège de maladresses de ces deux créatures adorables et j'eus un fin sourire. Soudain, le professeur sexy à en mouiller sa culotte rien que d'y penser se lanca dans une démonstration de l'étendue du pouvoir des mots. J'étais comme au spectacle, tenant ma tête dans ma main, affalée pour mieux dévorer le divin torse sculpté de l'homme-équidé. Il sortit ensuite de quoi remettre Piektrovsky à sa place puis un vivarium plein de serpents. J'adorais cet exercice, aussi levais-je la main pour me porter volontaire, essayant de m'attirer les grâces du bel étalon. Soudain, la jeune Alekseï se leva et se planta devant le professeur. La classe toute entière se plongea dans le silence, attendant de savoir ce qui allait se passer...Retenant son souffle... Elle claqua son manuel sur la table avant de sortir sans un mot. Je me dressais d'un coup, criant après elle. *

 

- NON MAIS QUEL CULOT !! Ca va pas de faire ça ??? Ca te vaudra un rapport au Directeur ! Reviens, sinon je te jure que tu vas le...

 

* Mais elle claqua la porte. Je me rassis lentement, regardant le professeur avec honte et malaise. *

 

- Veuillez l'excuser, professeur...Le stress sans doute... Puis-je faire l'exercice ?

 

* Mais c'était sans compter sur Piektrovsky et sa passion pour le chaos...*

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Elliot : * Un retardataire était entré en jouant les innocents, réveillant la foudre de la salle pionne. D'entrée, il me plut ! Mais ensuite, le voilà qui se permet de chahuter MA petite peluche pot-de-colle rose, et là, je le déteste aussitôt. Pour qui il se prend de voler les victimes des autres ?*

 

- Où est le respect, bordel de couilles ???!!!???

 

* Oups...un peu trop fort...bof, tant pis ! C'est alors que le prof-poney péta sa durite en se la jouant diable de Diablo III, la croupe de cheval en prime. Cette démonstration me fit soupirer, exaspéré. Je m'étendis de tout mon long sur la table avant de me prendre un bouquin dans la tronche. Je me frottais la tête en retenant tout juste le poème de jurons que je composais spécialement pour le centaure chaud-lapin. Ses instructions me détendirent, je lâchais même un rire.*

 

- Ca devrait pas être trop dur pour Léana-Langue-De-Vieille-Vipère-Édentée !

 

* Le prof me rembarra, se croyant au-dessus de tout...je me détournais, refusant de gaspiller ma précieuse énergie dans un combat gagné d'avance. Je déchirais une page du livre pour faire un fuck en origami...mon talent caché ! Je ne suivais plus ce qui se passait en classe, absorbé dans mes savants pliages...quand soudain ma voisine de table se leva. Elle alla balancer son livre sur le bureau du prof' avant de sortir sans rien ajouter. La classe totale ! Je me levais et applaudissais avec respect tandis que la pionne s'égosillait, outrée. Et là voilà qui essaye d'adoucir l'ambiance et de redonner au professeur le contrôle de sa classe...Sans blague... *

 

- Le stress... t'en as des bonnes ! Je crois surtout c'est que c'est le parfum d'extrait de couilles de taureau du poney qui l'a fait fuir ! Sérieux, les meuf, vous kiffez cette odeur d'urine ? En plus il a l'air de vachement aimer ça, les cours de langue ! Il va vous coller la sienne au fond des amigdales pour vous les ramoner ! Avoue, t'en mouilles ton string d'ombres rien que d'y penser, Léa !

 

* Mon sourire faisait deux fois le tour de mon visage, mes yeux luisant d'une étincelle rouge.*

 

 

 

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Teresa : * Oh putain ! Stop ! On arrête tout ! On ne bouge plus ! J'ai ENFIN RÉUSSI A ME COIFFER !!!! Genre pas les serpents tout emmêlés sans dessus-dessous, ni queue ni tête ! Non ! Là, il s'agit d'une perfection capilaire que toute Gorgone m'envierait ! Je suis tellement heureuse que je ressens le besoin d'aller le montrer à tout le monde, en commençant par ce bel étalon de race qui vit reclus dans sa cabane sous les bois ! J'allais quitter ma salle de bains lorsque Toto, mon boa albinos me fit remarquer que j'étais nue comme un ver et que j'allais encore me prendre un reproche du Directeur. *

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- Bon, d'accord... va pour cette fois !

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* Je passais la robe antique blanche que mon reptile chéri me tendait, prenant grand soin de ne SURTOUT PAS abbîmer ma coiffure. Pour le remercier, je l'emmenais prendre l'air avec moi. Eh bien, bizarrement, les gens frôlaient les murs pour éviter de passer trop près de moi...*

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- Quoi ? J'ai de l'ail entre les dents ? Je savais que j'aurais dû me les brosser, par les écailles roussies de Médusa ! Mais regardez plutôt mon incroyable coiffure ! On s'en fout de mes crocs cariés ! Attention à la savonette quand tu prendras ta douche ce soir !

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* L'élève me jeta un regard paniqué mais j'étais déjà partie. Je fis en sorte que ma chevelure reptiléenne ne souffre pas du vent en traversant l'immense parc de l'école qui menait à sa forêt. En chemin, je croisais une élève qui semblait agacée sans que cela ne m'interpèle plus que ça. Puis, j'entrais sans frapper, telle une diva, chez Baltazar en plein cours. *

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- Baltychou !!! Tu devineras jamais ! J'ai enfin réussi à me coiffer !!! Ca n'arrive qu'une fois dans une vie pour nous autres, divines Gorgones ! Vite, prenez des photos ! Mitraillez ! Je veux que Tata Roustiplor Dilthverssklimbrilthzivrerzi en avale son dentier avant que son yéti ne le lui vole ! Piektrovsky, vous allez avoir une colle cette après-midi. Aprenez à vous tenir, bon sang ! Et Elyn, ne prenez pas d'ascenseur avant vos 45 ans, c'est un conseil.

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* Je posais alors mon regard mort sur le bureau de Baltazar. Louchant un peu, je fouillais mon décolleté pour sortir mes lunettes de vue de sous un de mes seins. Toto persiffla, agacé des réactions de ces jeunes mâles sous hormones. *

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- Baltychou...que font ces serpents dans un aquarium ? Ce ne sont pas encore tes petites expériences qui recommencent, j'espère... AAAAAAAAÏEUH !!!!

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*Je venais de me faire croquer par un de mes stupides serpents capilaires. Une baffe le renvoya au pays des songes.*

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- ME DÉCOIFFE PAS OU JE TE TRANCHE LE COU !!!! SORTEZ !!!! SORTEZ TOUS !!! ALLEZ VOUS-EN !! OUST !!

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* Je fis sortir les élèves un à un alors que dans ma tête c'étaient les serpents de Baltazar que je voulais libérer... Une fois les élèves dehors, je leur souhaitais de vite retrouver leur nid et de ne plus s'en éloigner. Je leur fis même la promesse de leur ramener des rongeurs morts pour le goûter. Une fois tout ce beau monde sorti, je frappais dans mes mains heureuse. *

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- Mission accomplie ! Allons montrer ma merveilleuse coiffure à tous les autres professeurs ! Viens mon Toto !

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*FIN*

 

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