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~ Chapitre 10 ~ Spécial :

Le Grand Bal de la Rentrée ~

 

 

Avec : Zéro , Athéa , Teresa , Zéphyr ,   ...

 

 

 

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***

 

 

Professeur Infinitae : * A l'évidence, je m'y étais mal pris... Je rattrapais la jeune fille avant qu'elle n'arrive aux rideaux, la serrant par la taille pour l'enlacer, ton dos contre mon torse. *

 

- Ne pars pas ! S'il-te-plaît...Reste...

 

* Je me réfugiais dans ses cheveux, cherchant à calmer ma respiration qui s'emballait. Comment en suis-je arrivé à me mettre dans des états pareils ??*

 

- Je donnerai n'importe quoi pour être avec toi, mais tous les deux, nous avons des engagements. Toi, auprès de ta famille qui t'a envoyé ici, et auprès de toi-même car, crois-moi, après l'Élysion tu auras un avenir auquel tu n'aurais pas eu le droit sans cette école. Moi, mes obligations sont dans mon contrat. J'ai juré au Directeur de contenir mes pulsions et de ne jamais toucher à une élève... Ce dont je suis bien incapable de respecter ce soir...

 

* Une de mes mains remonta pour caresser le contour de ton visage, le tournant lentement vers moi. Nos lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres... Je chuchotais, totalement hypnotisé par ton regard...*

 

- De ma vie, je n'ai jamais autant souhaité embrasser quelqu'un. Et seulement espéré l'embrasser...

 

* Je n'y tenais plus. Mes lèvres se plaquèrent sur les siennes. Mes doigts vinrent encadrer sa joue tendrement, tandis que la main sur sa taille l'attirait encore plus près de moi. Ce baiser dura... je ne pourrais même pas vous le dire. Pas assez, de mon humble avis. Lorsque je m'écartais d'elle, mes yeux brillaient de larmes contenues et d'un bonheur sans fin. *

 

- Je crois que je commence à comprendre ce que veut dire "tomber amoureux"... Je n'ai jamais été dans un tel état... j'ai du mal à réaliser... Mais je suis certain d'une chose, c'est que je ne renoncerai pas à toi. Si je dois tenir quatre ans à te regarder fleurir sans que ma présence à tes côtés ne nous nuise, alors j'attendrais. Tu apprendras tout ce qu'il y a à apprendre. Tu entraîneras tes dons jusqu'à les maîtriser parfaitement. Tu envisageras toutes les possibilités qui s'offriront à toi lorsque tu ne penseras plus comme la société humaine t'y force, mais comme une inhumaine libre et indépendante. Je nous créerai des occasions comme ce soir, autant que possible. Je veillerai sur toi de loin, je te laisserai le temps de devenir une femme accomplie et prête à vivre pleinement sa vie. Si tu souhaites que j'en fasse partie dans quatre ans, je serai là. Si tu as besoin de moi entre-temps, pour quoi que ce soit, je serai là. Je ne veux pas renoncer à toi, mais je ne veux pas gâcher cette vie meilleure que l'Élysion nous offre à tous. Je sais que tu ne t'en rends pas compte encore, mais je te jure que c'est vrai !

 

* Je reculais un peu pour la tourner face à moi et prendre son visage entre mes mains.*

 

- Laisse-moi t'aimer. Laisse-moi mettre une distance temporaire entre nous pour te laisser une chance d'avoir un bel avenir. Et aussi, laisse-moi un jour faire partie de ce bel avenir, si tu veux toujours de moi !

 

 

 

 

 

***

 

 

Shaiyenne : * Alors qu'elle tournait les talons pour partir, la jeune femme sentit les mains de Zéro l'enlacer par la taille. Et se retrouva collée contre lui... La jeune femme ne bougea plus et se laissa tendrement bercée par la respiration du professeur. Ses mots transpercaient la jeune femme, l'immobilisant totalement. Quand celui-ci se mit à parler de baiser, un léger malaise s'empara d'elle... Puis le baiser attendu fit son apparition. La belle scruta Zéro sans prononcer un mot, elle restait attentive à toutes ses paroles. Le jeune homme fit faire un demi-tour à Shaiyenne, se retrouvant tous les deux nez à nez, une fois la phrase de l'homme terminée elle le fixa tout en restant silencieuse. Elle cherchait ses mots pendant plusieurs minutes. Que dire ? Comment dire les choses qu'elle avait sur le coeur ? Elle vit le regard de Zéro devenir fuyant, il relâcha son visage... non non non ! Ce silence ne veut rien dire de négatif..! Sans réfléchir, la belle attrapa le visage de Zéro à son tour et répondit à ses paroles par un baiser qu'elle fit durer tellement longtemps qu'elle n'y croyait plus. Elle finit par poser son regard dans les yeux de Zéro et sourit, quelque peu gênée.*

 

- Dans ce cas, toi aussi, laisse moi t'aimer. Laisse moi percer cette carapace que tu daignes à forger autour de toi. Je t'ai laissé entrevoir la partie cachée de moi, et tu connais pratiquement tout de mon passé. Toi, par contre, tu t'obstines à rester dans le flou... Ouvre toi !

 

* La belle déglutit et passa une douce caresse sur le visage de Zéro en souriant de façon sincère. *

 

- J'attendrais mais je ne promet en aucun cas, contrôler mes émotions en ce qui concerne l'afflux de gente féminine qui se trame autour de toi... C'est une chose que je ne pourrais contrôler. Étant donné que je ne fais déjà pas forcément attentions à mes actes à ces moments là...

 

* Elle lui sourit tendrement en lâchant son visage pour venir prendre sa main droite avec sa main gauche. Elle leva le bras de Zéro et tourna en dessous en lâchant un rire. Enfin elle replonge à nouveau son regard dans le sien. Elle pourrait s'y noyer si elle s'écoutait. Elle finit par lâcher sa main, gênée par la situation et retourna vers la balustrade du balcon pour observer l'obscurité de la nuit éclairée par la lune.*

 

 

***

 

 

Professeur Infinitae : *  Je commençais à croire que je m'étais trompé en lui demandant l'impossible... Mais Shaiyenne me ré-attira vers elle pour m'embrasser à son tour. Et je dois dire...waouh ! Personne ne m'avait jamais embrassé comme ça ! J'écoutais ensuite ses paroles, sentant mon cÅ“ur se serrer en réalisant à quel point ce serait dur pour elle... Je l'accompagnais dans son mouvement de danse pour ensuite la laisser se tenir à l'écart. Un bruissement de tissu éveilla mon attention. Mais ce n'était que John qui me faisait un signe discret. Oui, mon absence allait rendre le Directeur soupçonneux à tous les coups...il fallait que je retourne à l'intérieur. Conscient que cela signifiait que je ne reverrais pas Shaiyenne aussi librement avant longtemps, je baissais la tête, laissant mes cheveux en bataille voiler mon regard triste. *

 

- Je ne peux pas empêcher les femmes de me tourner autour... et je ne les repousserai pas. Si je commençais à le faire, ce serait un aveu pour le Directeur et pour les paparazzi que John n'aura pas rembarré à temps... Le monde entier sera au courant pour nous deux... Si cela se produit, je serai obligé de renoncer à toi, pour t'épargner... Je te raconterai tout un jour, tu as ma parole. Mais sache seulement que je viens d'un monde où tes soit-disant amis peuvent te jeter dans la fosse aux lions au moindre faux pas... Tant que tu n'y seras pas préparée, jamais je ne te mettrais devant eux. Je dois garder mon train de vie normal pour éviter tout soupçon... je sais que cela ne te plaira pas, que je vais en rajouter à ta peine et que je suis le pire des connards. Mais ce ne sera que de la mise en scène pour sauver les apparences, rien de plus. Parce que si on découvre la vérité sur nous, le scandale sera tel que même si ta famille ne te retire pas de l'école, c'est moi qui serait renvoyé et forcé de rester loin de toi... et ça, c'est inenvisageable...

 

* Je n'osais pas la regarder, sachant très bien le mal que je lui faisais. Soudain, je perçus un léger mouvement du coin de l’œil... Mon sang se glaça alors que j'eus un recul. Pâle comme la mort, la terreur aux tripes, je réalisais que c'était la fin avant l'heure. *

 

- M...Mademoiselle Athéa !?

 

 

***

 

 

Shaiyenne : * Elle regardait les étoiles sans trop se soucier de ce qui pouvait se passer autour, elle reprit conscience quand Zéro reprit la parole. Elle écoutait attentivement et se retourna pour lui faire face et répondre à ses paroles, il avait la tête baissée. *

 

- Je te rappelle que je n'ai pas de famille, et on m'a jeté dès mon plus jeune âge dans la cage aux lions, si on peut renommer ça des lions... Mon monde se résume à la solitude d'une cage, et aux caresses d'une matraque jusqu'à perdre pied. Le mot famille pour moi n'a pas de sens...

 

* Elle soupira et fit un mouvement de tête pour passer les cheveux sur la moitié de son visage. Quand la belle sentit que quelque chose n'allait pas et vit Zéro s'adresser à une troisième personne, Shaiyenne la fixa droit dans les yeux, elle ne sentit pas une réelle menace en elle. Elle lui fit un sourire timide en inclinant légèrement la tête. Puis se tourna et se remit à parler à Zéro.*

 

  -Je suis désolée.

 

* Elle prit son courage à deux mains, le cœur serré sachant qu'elle devra se montrer patiente suite à la discussion avec l'homme, elle se dirigea vers la salle d'une démarche rapide. Elle écarta les rideaux d'un jeté de bras et se trouva nez à nez avec le majordome de Zéro. Elle lui fit un sourire et continua sa démarche et s'engouffra dans la foule, une jeune femme chantait une chanson pleine d'émotion sur scène, Shaiyenne l'écouta finir sa musique. Une fois que la chanteuse rendit son dernier souffle, il en était assez pour Shaiyenne, elle sortit de la salle. Le claquement des ses talons résonnait dans les couloirs, elle se dirigeait vers le parc pour prendre l'air. Une fois dehors, elle retira ses talons et marcha dans l'herbe et trouva un endroit sombre pour se poser et s'allonger dans l'herbe fraîche. Elle scruta le ciel, le cœur serré, et les yeux brillants. *

 

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