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~ Chapitre 1 : La Rentrée ~

 

 

 

 

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Zéro : * Ah la la... si vous saviez comme c'est bon d'être riche, beau et d'avoir bien dormi ! Je me réveille aux côtés d'une divine créature - mannequin ou chanteuse ultra célèbre, je ne sais plus - qui dort a poings fermés. Sans gêne, je m'étire tel un chat avant de me lever, embarquant le drap de satin pour enrouler mon corps nu dedans. La belle s'éveille en sursaut et me parle d'une voix ensommeillée mais je ne suis déjà plus là. La chambre d'hôtel vient de perdre une étoile, sa plus belle, et me voilà qui monte dans ma limousine blanche, vêtu seulement de mon drap, ignorant les regards curieux des gens matinaux qui ne s'attendaient pas a voir tant de grâce et de beauté de si bon matin. Dans la voiture, je me lave et me prépare. Oui, ma limousine dispose d'un bain a remous et d'une petite penderie qui rassemble quelques uns de mes plus luxueux costumes. Mais ce matin, rien ne me fait plus envie que mon bon vieux jeans anthracite que je porte avec une chemise noire et un pull lie-de-vin par-dessus. Et mes bottines noires adorées dans lesquelles je me sens a l'aise comme dans des chaussons. Bien ! Sitôt mes cheveux soigneusement décoiffés, ma cravate noire réajustée et mon sourire pré- dessiné, mon chauffeur m'ouvre la portière et me voici dans la salle des profs de l'Élysion. Comme je suis le prof principal des vampires et des elfes, la rentrée n'aura lieu qu'a la nuit tombée pour moi, étant donné que de nombreux clans vampires sont plus ou moins allergiques à la lumière... pour ne pas tous les tuer, il a fallut mettre en place des cours de nuit. Mon emploi du temps promettait d'être chaotique et excitant ! Mais du coup ma journée ne commence pas avant 22h... Or, je ne compte pas rester là, les bras croisés, a attendre. La jeunesse est éphémère et fane trop vite ! Me voici donc, marchant d'un pas résolu en direction de la bibliothèque. Les souvenirs affluent alors que je traverse ces couloirs autrefois tant parcourus ! C'est si bon ! Comme a la maison ! J'entre dans la bibliothèque d'un pas décidé, sans m'annoncer ni frapper a la porte. Je tombe alors sur cette chère Teresa, elle qui fut élève en même temps que moi et qui avait probablement dû partager mon lit au moins une fois... Ah, et une délicieuse demoiselle aussi belle qu'inconnue... sans oublier une classe de jeunes furries tout poilus et tout intimidés quand enfin ils me remarquent. Je fais mine d'être gêné, me passant une main dans ma crinière farouche avec un sourire désolé. *

 

Pardon de vous interrompre. Je me présente : Professeur Infinitae Kami, mais vous pouvez m'appeler seulement Professeur Infinitae.... j'enseigne les Arts plastiques. Nous aurons donc l'occasion de nous revoir deux a trois fois par semaine selon vos emplois du temps...

 

* Mon regard d'améthyste allait de Teresa a la petite bibliothécaire. Comment le Directeur voulait-il que je calme mes ardeurs en présence de collègues aussi charmantes ? *

 

 

 

***

 

 

Hell :  * Je laissais la prof dingue me redresser avant de sombrer dans un état second où la peur et la douleur s'étaient envolées... Les paroles que j'entendais se gravaient dans mon cerveau et tout me paraissait vrai et logique. J'hoche la tête : oui, j'ai compris. Et BAM !!! La voilà qui retombe sur le sol dur. La prof m'avait lâché pour se relever sans faire attention a si je me tenais bien tout seul. Me revoici donc avec des millions d'étoiles qui dansent devant mes yeux tandis que la classe s'agite. Tout le monde se lève pour aller vers la sortie, a la suite de la bibliothécaire dont je n'ai rien entendu de sa présentation. Les autres se moquaient de moi ou me jetaient des regards méfiants. J'avais envie de tous les frapper... Au lieu de cela, une délicate patoune bloqua mon champ de vision. Ma voisine voulait m'aider a me relever... et puis quoi ? La charité et la pitié me donnent la gerbe ! Je me relève sans un regard pour elle et suit le groupe sagement. Je ne saurais dire comment ni pourquoi, mais il me semblait plus sage d'obéir a la prof-reptile-au-nom-à-six-millions-de-points-si-on-joue-au-scrabble. Le chemin jusqu'à la bibliothèque ne m'a semblé durer qu'une seconde....elle m'a drogué ou quoi ?!? Et la petite boule de poils rose et beige qui me colle au cul... *

 

Qu'est-ce que tu m'veux ?!

 

* Mon ton sec et froid la fait sursauter. La bibliothécaire s'adresse alors a la classe et tout le monde se met gentiment en ligne, attendant leur tour pour prendre leur pile de bouquins. Pour ma part, je vais me planquer dans un coin pour attendre, furieux tel un lion sauvage qu'on aurait mis en cage. A ce moment, un type chelou avec des cheveux tout blancs apparaît, déclenchant gloussements et soupirs auprès des filles...et même de certains mecs. Je lève les yeux au ciel et choppe un bouquin au pif sur une étagère pour m'occuper le temps que cette excursion ridicule se termine.*

 

 

 

***

 

 

Elyn :  * Lorsque notre professeure, madame Sil, arriva pour aider mon camarade qui était presque évanoui sur le sol, j'eus le réflexe de me relever. Je n'ai pas fait attention a ce que madame Sil avait dit a Hell, et ce n'est qu'à l'instant ou Hell retomba au sol et que les rires recommençaient que mon attention était revenue sur lui encore. Je lui tendais ma patoune pour l'aider a se relever mais il la refusa, sans même me regarder. Il préférait se relever seul, comme si j'étais invisible, alors que j'ai été la première a l'aider... Mes oreilles retombaient et je suivais le groupe. Sans m'en rendre compte, je me trouvais derrière Hell... Il se retourna d'un coup brusque sur moi, ce qui me fit sursauter. Je détournais mon regard qui, sur le coup, fixait le sien. Je n'eus le temps de répondre qu'on était arrivés a la bibliothèque et Hell retourna son attention sur la demoiselle bibliothécaire qui avait pris la tête de file... et puis qu'esr-ce que j'aurais pu lui répondre..? rien... Nous nous trouvions en rang, dans l'attente d'avoir nos livres. La file était bien trop longue avec toutes ces explications propres a chaque élève... je me suis donc dirigée vers un rayon au hasard en attendant que la file diminue. Un homme a la chevelure blanche me bouscula presque mais j'ai tout juste eu le temps de l'esquiver, il ne m'avait même pas remarquée, enfin je crois. Il se présenta ensuite devant tout le monde près de la file, il semblait mettre beaucoup de monde en extase. Je ne m'en préoccupais même pas, je regardais plutôt quel livre il y avait ici dans ce rayon... Un livre sur les plantes me tapa dans l'oeil, pour quelle raison je ne le savais pas encore, mais ses couleurs... c'était comme si j'étais hypnotisée ! Je me mettais sur les pointes de pied pour essayer de l'attraper, je le caressais du bout des doigt mais rien a faire je ne parvenais pas a l'attraper ! J'essayais de plus en plus de me grandir du bout des orteils mais rien a faire, et puis là, boum..! je perds l'équilibre et tombe et bouscule quelqu'un... Je voulais m'excuser mais je ne savais pas comment ! Et là ca ne sentait vraiment pas bon et même pas bon du tout du tout ! Avec ce regard qui m'était jeté en pleine figure... c'était un regard noir, enfin noir dans l'expression, car en réalité il avait changé, passant d'un vert nuancé de doré au rouge intense... Puis j'ai remarqué que c'était Hell, dont je n'avais même pas remarquer la présence tellement j'avais été obnubilée par l'endroit et puis ce livre... je m'étais mise sans le faire exprès dans un sacré pétrin je crois... Je préférais aussitôt détourner mon doux regard rosé de son regard rouge intense... ...J'étais là, terrorisée et figée par la peur, plus capable même de faire un pas pour me sortir de là, le danger devenant plus grand. J'eus un petit réflexe, un seul, celui de tendre mes pattes vers l'avant dans celle ci apparaissait comme par miracle une petite fleur, une jolie petite marguerite, signe de pardon, mais cela ne changea rien a la situation *

 

 

 

***

 

 

Prof Sil : * J'étais contente de ce début de rentrée. Nous étions passés à la bibliothèque sans encombre, même le petit furry délinquant n'avait pas fait plus de grabuge que cela. PAR-FAIT ! Je laissais mes élèves faire la queue pour prendre leurs livres tout en jouant avec un petit cube en bois dans ma poche. Mes reptiles étaient également sages...Cela ne présageait rien de bon... C'est alors qu'un homme est entré, installant un silence religieux dans la bibliothèque. J'haussais un sourcil avant de me retourner pour voir de qui il s'agissait, mais j'eus la réponse avant même de le voir... Cette voix... Serait-ce possible ? *

 

— Zéro ?

 

* Et c'était bien lui... Encore plus beau que dans mes souvenirs, la mâturité l'avait encore rendu plus désirable qu'avant... Toujours cette tignasse folle d'un blanc assorti à ses cornes pointues...On a tellement envie de les toucher...elles semblent si lisses, si douces... Et ce regard ! D'un violet qui vous engloutit et vous hypnose... Mais ce qui m'a toujours attiré chez lui, ce sont ses lèvres parfaites qui appelent au baiser profond et sauvage ! Mais je divague, qu'est-ce qu'il raconte ? Il me regarde ? Oh merde, il m'aurait reconnu après toutes ces années ? Je me sens rougir. C'est alors que mes serpents se dressent tous d'un coup à la verticale, sifflant et crachant furieusement. Le temps d'une seconde, je perds conscience de la réalité pour accueillir la vision floue et imprécise qui me submerge. Et je blêmis. *

 

— POUSSEZ-VOUS !!!!!

 

* Je bouscule quelques élèves et le beau Prof Infinitae qui se retrouve sur son beau petit cul sans comprendre ce qui lui arrive. Je contourne une allée pour arriver juste au moment où la petite Furry rose et crème vient de heurter l'autre imbécile noir et rouge. Imbécile qui tape dans l'immense bibliothèque en bois qui supporte des étages entiers de lourds volumes... et qui au lieu de voir que le meuble monstrueux était en train d'osciller et de menacer de lui tomber sur la caboche, préférait jeter un regard assassin à ma pauvre pitchounette adorée... Sans hésiter, je sors une petite boîte de craie de ma poche et la jette en l'air. Chacun de mes serpents en choppe une au vol, même Pipou et Arnold font des efforts accrobatiques pour en prendre une. Je me laisse tomber à terre entre les deux furries qui ne comprennent pas encore que leurs vies sont en jeu, et je dessine, aidée de mes compagnons écailleux. Je trace, j'esquisse, je circonvolutionne... et donne naissance à un puissant pentagramme de téléportation. Ni une, ni deux, je tire mes élèves par la manche pour les attirer dans le cercle alors que dans un fracas assourdissant, l'immense bibliothèque craque et se brise en deux, les premiers livres pleuvant sur nous. Dans un psaume incompréhensible, je récite la formule pour faire fonctionner le sort. La panique me gagne...il est peut-être déjà trop tard.... Les deux autres ont enfin capté ce qu'il se passait au-dessus de nous tandis qu'une partie du meuble s'écroulait droit vers notre trio. Et puis enfin, pfuit ! *

 

— CA A MARCHÉ !! BON SANG, J'Y CROYAIS PLUS ! TOUT CA C'EST A CAUSE DE VOUS, SOMBRES ABRUTIS A SANG FROID !! VOUS POUVIEZ PAS VOUS BOUGER ET DESSINER PLUS VITE ? ON A FAILLIT Y PASSER !!!! PRENEZ EXEMPLE SUR ARNOLD ET PIPOU, SINON JE VOUS DÉCAPITE, C'EST CLAIR ? Bref...

 

* Je me relevais et épousetais mes habits pleins de craie. Les deux autres allaient...on va dire plutôt bien vu qu'ils venaient d'échapper de peu à une métamorphose en crêpe. Ils regardaient autour d'eux avec des yeux ronds et perplexes. *

 

— Monsieur Piektrovsky, Mademoiselle...hmmm, quel est votre nom ? Quoi qu'il en soit, je vous serai grée de bien vouloir ne plus chahuter dans la bibliothèque, sans quoi je vous retire la totalité des points de la classe, me suis-je bien faite comprendre ? Et surtout... OUPS !!!!!

 

* C'est alors que je remarque que nous nous trouvons à l'endroit dans lequel est situé mon second pentagramme de téléport : dans ma chambre. Au milieu d'un chaos de fringues entassées et dispercées, de centaines d'aquariums grouillant de serpents, de livres anciens, d'outils d'Occlumancie et de Voyance avancées...et de tout un tas de choses embarrassantes. Je choppe mes élèves par les manches et les tire dehors de force. *

 

— Par ici la sortie !! On doit y retourner vite vite vite avant que mademoiselle Athéa ne soit dépassée !

 

 

 

***

 

 

Athéa :  * Le silence qui régnait dans ma bibliothèque faisait un bien fou, je devais me remettre de toutes ces émotions et ce calme était parfait pour ca . Les élèves venaient se présenter les uns derrière les autres afin de se faire enregistrer. Mais ce calme ne dura pas longtemps. Voilà qu’un jeune homme, aussi beau qu’arrogant, fit son entrée dans ma bibliothèque sans même y avoir été invité... De plus, voilà qu’il faisait sa présentation, là, dans MA bibliothèque ! Il ne manquait pas de toupet celui-là ! Je me levais et contournais mon bureau, portant le crayon a mes lèvres et venant le mordiller légèrement. Mon regard se porta sur Teresa qui visiblement se sentie mal a l’aise face au jeune homme. Je n’avais jamais vu Teresa rougir... Vous avez déjà vu, vous, une gorgone rougir ? C’est vraiment joli ce contraste de rouge et de vert... Bref, mon regard se porta de nouveau sur le jeune homme,... par Poséidon ! Cet homme était d’une beauté a faire noyer tous les marins du compté ! Moi-même, je me noyais dans ses yeux quelques seconde avant d’être ramenée a la réalité quand j’entendis le bruit assourdissant d’une étagère qui s’écroulait au sol. Je fermais mes yeux, espérant que cela ne faisait partie que de mon imagination, mais lorsque mon regard se posa sur cet énorme étagère , mes yeux se glacèrent d’effroi. MES livres  ! Mes beaux livres !!! Je serrais les poings de toute mes forces pour ne pas exploser . Je me tournais vers le beau professeur d’arts qui était assis au sol et me penchais vers lui en lui pointant mon doigt sur le torse.*

 

— Vous avez perturbé tout le monde en faisant irruption dans MA bibliothèque et regardez le travail ! La pauvre petite furry a tout fait tomber ! Vous allez me faire le plaisir de rester avec moi après le départ de cette classe pour m’aider a tout ramasser ! CELA vous apprendra a fanfaronner comme un PAON !

 

* Je me redressais et remis correctement mes lunettes sur mon nez alors que mes joues avaient légèrement rougis. Je me tournais vers les élèves qui me regardaient d’une drôle de façon. Je leur souris, un peu embarrassée, et m’exprimais plus calmement*

 

— Reprenez vos activités. Votre professeure et vos camarades ne vont pas tarder a revenir.

 

* Je jetais un regard au jeune professeur avant de retourner a mon bureau, ne manquant pas de me prendre le pied dans le tapis et d’avoir juste le temps de me rattrapper a mon bureau*

 

— Idiote …..

 

 

 

***

 

 

Zéro : * Le temps s'est accéléré ou quoi ? Une seconde avant, je partageais un regard complice avec la charmante Teresa qui semblait m'avoir reconnu et qui rougissait de façon adorable... La seconde suivante elle me vole dans les plumes en hurlant comme une détraquée... Celle qui suit et voilà que mon coccys m'envoie des signaux assez douloureux et je vois le monde d'en bas... Juste après, on entendit un craquement de fin du monde qui me glaça le sang et fit se dresser les poils sur mon corps... Suite à quoi la jeune bibliothécaire me passe un savon phénoménal et m'enrôla dans sa mission de rangement... Il me fallut un temps d'adaptation pour tout assimiler, et après quelques secondes d'effort, une sensation horrible me noua l'estomac. Teresa était allée au devant du danger... L'étagère qui était tombée, c'était celle où il y avait une élève que j'ai bousculé par accident en arrivant... Par A+B, elles devaient être ensevelies sous des tonnes de bouquins et de bois brisé  ! Sans réfléchir, je me jette dans les décombres et commence à déblayer pour chercher les corps. Mais rien. Heureusement, rien ! Juste un dessin tracé à la craie et...oh ? Un bout de pantalon bordeau ? Celui de l'uniforme des élèves garçons de première année ? S'il y avait un furry avec elles, eh bien celui-ci devait sûrement avoir le cul à l'air à l'heure où je vous parle... Bref, pas de bout de corps ni de marre de sang. Je demandais aux élèves restant de ne pas s'éloigner de la bibliothécaire qui s'était replongée dans son travail après avoir manqué de bouffer son bureau. L'évènement ne l'a pas traumatisé plus que ça, il faut croire... Je sortis mon téléphone et passais un rapide coup de fil. Je raccrochais et allais au bureau de la demoiselle aux cheveux d'azur. *

 

— Excusez-moi, j'ai vérifié et il n'y a aucun corps sous les décombres. Vos livres aussi sont indemnes, à première vue. Si un ouvrage est déterioré, faîtes-moi parvenir son titre, son auteur et son édition, je tâcherai de le remplacer dans les plus brefs délais. Je ne souhaitais pas que ma visite soit un dérangement, aussi, veuillez accepter ceci en guise d'excuses...

 

* Je lui remis un petit carnet que je gardais dans ma poche intérieure de gilet. Un carnet de poèmes d'un grand auteur du dix-huitième siècle. Édition originale.  *

 

— Oh, et j'ai appelé deux-trois personnes pour venir réparer les dégâts, remplacer les meubles défectueux et bien sûr, remettre chaque livre à sa place attitrée. Ils seront là d'une minute à l'autre et sauront se faire discrets. Sur ce, à une prochaine !

 

* Je lui volais sa main pour poser un chaste baise-main, plongeant mon regard violet dans le sien, assez semblable. Puis, sans attendre de réponse, je me sauvais comme une ombre, silencieux et rapide. *

 

 

 

***

 

 

Hell : * On me bouscule. Allons bon, qui voulait mourir aujourd'hui ? Je tourne le regard et qui croyez-vous que je trouve ? Bingo ! La petite poilue bizarre qui me colle de partout ! Mon sang boue, mes muscles se crispent et la rage monte tellement en moi que mon regard  tranquille vire au rouge violent. Mais alors que je n'ai pas encore bougé un petit doigt pour lui faire regretter sa maladresse, voilà la prof chelou qui fonce sur nous et qui fait des trucs...pour le moins...euh...comment dire..? APPELEZ L'HÔPITAL PSYCHIATRIQUE !!!! C'EST UNE URGENCE !!!! La fille à côté de moi a l'air aussi perdue que je le suis. Non mais...Elle fait quoi la Gorgone-Zombie-Zinzin ??? C'est alors qu'un craquement sonore me fait lever la tête... OK, c'est pas bon ça... Instinctivement, je tire la petite poilue à grande queue et grandes oreilles contre moi et tends mon bras au-dessus d'elle pour empêcher les livres de lui tomber dessus. Et soudain...je me sens happé, comme tiré par le nombril vers le sol par une force brutale contre laquelle je ne pouvais pas lutter... *

 

—  BORDEL DE MERDE MAIS QU'EST-CE QUI S'PASS...?????

 

* Je cligne des paupières. Me frotte les yeux. Me pince le bras. AÏE !!! SA MÈRE !!! Non mais qu'est-ce que je fous dans une chambre de gonzesse !?! Et puis c'est l'apocalypse ici ou quoi ? Je me relève, chancelant un peu après ce voyage forcé, et contemple les monticules de vêtements éparpillés de-ci, de-là; la lingerie fine, très coquine; et puis des serpents de partout, des livres aux couvertures chelou, des objets encore plus chelou... Pas la peine de réfléchir longtemps pour savoir à qui était cette chambre... D'ailleurs, la voilà qui gueule encore sur ses serpents-cheveux... Et puis la voilà qui m'engueule. Encore. Elle aime ça il faut croire. J'ouvre la bouche pour protester mais la voilà qui soudain nous choppe à nouveau pour nous traîner dehors. Je fume de colère mais garde la bouche fermée. Elle nous rammène jusqu'à la bibliothèque mais en route, voilà que nous croisons l'autre fanfaron à cheveux blancs, cornes de vache et oreilles de lutin... Je lève les yeux au ciel. *

 

—  Quand est-ce que cette journée cessera d'être pourrie ?

 

* Et là, la prof qui vire au rouge écarlate, l'autre qui lui parle d'une voix mielleuse et les deux nous oublient, l'autre fille de ma classe et moi. J'échappe à la poigne de la Gorgone et tire la petite furry avec moi, nous éloignant sans un bruit des deux profs...*

 

 

 

***

 

 

Elyn : * Tout s'est passé si vite après cette bousculade... Il était fâché contre moi, puis notre professeure, madame Sil, m'a un peu bousculée avant de nous faire un numéro avec ses serpents... J'y comprenais rien. J'ai entendu un craquement au dessus de ma tête avant de me faire tirer par le fou furieux. Je pensais que ce serais pour me frapper, mais au lieu de ça, il m'a protégé de cette pluie de livres qui tombait sur nous avant que l'on ne se fasse comme aspirer. On a, en un rien de temps, atterrit dans une chambre remplie de bibelots étranges, un peu de fouilli un peu partout et tous ces serpents ! J'eus a peine le temps de réaliser qu'on avait changé d'endroit que notre professeur nous tira direction immédiate vers l'extérieur. Hell se fit engueuler par ma faute. Cela m'embêtais, je ne pouvais rien dire alors qu'en fait c'était ma faute... Le pauvre depuis ce matin il se fait crier dessus. Notre professeure nous emmena en se dépêchant pour retourner vers la bibliothèque où attendaient tous les autres de la classe et pour aider mademoiselle Athéa qui se retrouvait seule face a notre classe. Elle semblait plutôt inquiète pour elle avant d'être interrompue en route par l'arrivée a contre sens de l'homme aux cheveux blancs. J'attendais pendant qu'ils faisaient leurs retrouvailles apparemment, avant de me faire de nouveau tirer par Hell cette fois encore. Il me tire le bras si fort que je ne parviens même pas à lutter. On se dirigeait dans les couloirs, en direction de la bibliothèque. Et là horreur ! Qu'est ce que je vois ?? Personne n'aurait même pas pu l'imaginer ! J'avais une vue magistrale sur ses fesses, enfin pas que ca... en réalité il y avait un énorme trou et là on pouvait voir son superbe slip a licornes galopant sur des arcs en ciel ! Enfin quand je dis superbe, je fais de l'humour ! N'allez pas croire que j'avais les yeux coincés sur ses fesses, oh non ! ils ont très vite été détournés ! J'ai viré au rouge écarlate sur mes joues ! Et puis là, désastre ! Au fond du couloir, plein de monde, et là j'ai tiré de toutes mes forces en arrière pour le stopper... et là, miracle ! j'ai réussi !! Il s'arrêta et se retourna vers moi me fixant et me criant dessus "Mais qu'est ce que tu veux ??!!" je l'ai immédiatement pris par les épaules pour le tourner, fesses a l'air direction l'autre côté pour que personne ne voit le spectacle rose et fluffy. Lui ne comprenait pas, s'énervant toujours plus sur moi... j'ai enlevé mon gilet de mes épaules pour lui accrocher a la taille en faisant un noeud au niveau des hanches... Il avait l'air encore plus en colère mais je ne voulais que son bien, je pris assez vite mon petit tableau blanc et mes marqueur et lui dessine son portrait mais de derrière avec une flèche vers son derrière pour lui faire comprendre qu'il avait un trou dans son pantalon, je me cachais derrière mon tableau toujours plus rouge j'attendais qu'il se calme un peu...*

 

 

 

 

 

 

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